Jusqu’alors, on assistait à l’affrontement entre l’agriculture biologique et l’agriculture dite intensive.
Et si le prochain débat était : agriculture bio traditionnelle vs agriculture hors sol ?
Pour certains, l’agriculture hors sol est une réponse toute trouvée à la raréfaction des terres et à la lutte contre les pesticides. Même l’agriculture biologique est contaminée à plus ou moins haute dose par ces composés chimiques utilisés pour lutter contre les animaux ou les plantes jugés nuisibles aux plantations.
La tête des plus criants défenseurs de la culture bio n’y échappe pas ! En effet, dans un article du 23 février 2017, Le Monde relatait une analyse des cheveux de José Bové ou Nicolas Hulot qui dénombrait une variété de 36 à 68 substances différentes.
Dans ce contexte, les cultures hors sol sont-elles une solution ?
Elles sont partout aujourd’hui : 70% des tomates produites en France viennent de ce type de production. Cette méthode s’appelle l’hydroponie et est née en Hollande dans les années 40/50 face à la pénurie de terres. Le principe est de se passer de sol. Les plantes sont nourries grâce à une solution liquide, agrémentée de nutriments. Cette technique permet d’économiser entre 70 et 90% d’eau par rapport aux cultures classiques selon l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique).
Toutefois, l’investissement financier est très lourd : pour une surface de production de 2000m2, il faut investir près d’un million d’€ sur une dizaine d’années.
Et le goût ?
Cela dépend de la période de cultivation. Le chauffage et la lumière artificielle ne parviennent pas à remplacer les effets des rayons du soleil. Mais quand les fraises poussent en plein air au mois de mai, le résultat est très satisfaisant.
Laura et Nadège de Confiture Parisienne ne s’y sont pas trompé. Elles ont loué le toit des Galeries Lafayette Haussmann le temps d’un été et ont concocté une production spéciale et limitée appelée Les Toits de Paris où le goût était pleinement au RDV !