EN 2050, la planète comptera 9 à 11 milliards d’individus :
– 1/3 vivra en Chine ou en Inde
– 70 % d’urbains
– 2 milliards de + de 60 ans dont 20 % > 80 ans : pour la 1re fois il y aura plus de seniors que d’enfants de moins de 14 ans
– 3 milliards en surpoids ou obèses
– 1 milliard de diabétiques
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Les jeunes Chinois, principalement dans les grandes villes comme Shanghai et Pékin, sont de plus en plus à l’aise financièrement et sont avides de nouvelles expériences de consommation. Ils goûtent les pâtisseries françaises, boivent du café américain, le tout avec des ustensiles occidentaux.
La Chine est devenue le premier marché mondial pour le vin rouge : avec plus de 155 millions de caisses de neuf litres de vin rouge (soit 1,865 milliard de bouteilles) consommées en 2013, une croissance de 136% par rapport à 2008, la Chine, en incluant Hongkong, se situe désormais devant la France (150 millions de caisses), l’Italie (141), les États-Unis (134) et l’Allemagne (112).
L’autre élément clef de cette tendance à consommer des produits occidentaux a été la série de scandales de sécurité alimentaire qui ont particulièrement choqué et marqué l’opinion publique. On pense bien sûr au lait infantile contaminé, aux pastèques éclatantes, à l’huile de cuisson recyclée et bien d’autres encore.
Les Chinois sont soucieux de manger bien et à bas prix.
Pour ce faire, les investissements chinois à l’étranger sont montés en puissance dans l’agroalimentaire, sans annihiler le phantasme des autorités gouvernementales à l’autosuffisance.
Le soja est une exception à l’auto – suffisance. Le pays dépend désormais des importations pour 80% de sa consommation de cet oléagineux, dont la culture était trop peu compétitive sur le sol chinois.
Le lait en poudre est produit en suffisamment grande quantité par le pays mais la défiance des consommateurs chinois a miné le secteur de manière durable depuis le dramatique scandale Sanlu de 2008 – lorsque du lait frelaté à une étape de sa chaîne d’approvisionnement, empoisonna des milliers de nourrissons, et en tua plusieurs.
L’Inde, quant à elle, est un vaste pays, marqué par une grande diversité de religions, de langues, de niveaux d’alphabétisation, de traditions, de coutumes sociales et de statuts économiques. Cela signifie qu’il existe plusieurs types de consommateurs indiens. Cependant, la plus grande dépense de consommation est attendue parmi la «masse urbaine» du pays.
On note que d’une part, la nature de la consommation alimentaire a changé : la consommation de céréales a chuté fortement, et celle de céréales «rustiques» s’est effondrée. La consommation de produit d’origine animale, de graisse et de sucre a augmenté, bien qu’insuffisamment pour compenser la chute de la consommation de céréales. Les ménages substituent donc des calories plus chères, mais meilleures au goût, à des calories moins chères (malheureusement ces nouveaux aliments ne sont pas plus riches en autres nutriments essentiels).
Les Indiens, malgré un coût plus élevé, préfèrent manger moins, mieux, plus cher.